VOTRE OBJECTIF CETTE SEMAINE
Choisissez une méthode de production de protéines adaptée à votre espace et vos besoins.
Lancez votre premier projet, que ce soit une culture de légumineuses ou l’installation d’un petit poulailler.
Planifiez une récolte ou une production régulière pour garantir votre autonomie à long terme.
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Épisode précédant : Tester vos plans d'urgence
Épisode suivant : survivre en hiver
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Épisode 36 : Autonomie alimentaire : cultiver des protéines locales
Et si vous pouviez produire vos propres protéines ? Dans cet épisode, découvrez comment cultiver des légumineuses, élever des poules ou même explorer des alternatives innovantes pour une autonomie alimentaire durable. Transformez votre espace en source de nutrition locale !
Les protéines L sont des molécules complexes formées d’acides aminés. Elles sont indispensables au bon fonctionnement du corps humain. On les trouve dans de nombreux aliments, aussi bien d’origine animale (viande, œufs, laitages, poisson…) que végétale (légumineuses, céréales, oléagineux…). Elles sont indispensables à notre nutrition et peuvent être produites localement de manière durable et accessible.
Que vous disposiez d’un jardin, d’un balcon ou d’un petit espace intérieur, il existe des solutions adaptées pour cultiver vos propres sources de protéines. Découvrez dans cet article des méthodes simples et efficaces pour intégrer des légumineuses, des œufs ou des alternatives innovantes dans votre quotidien.
Elles remplissent des fonctions vitales :
Construire et réparer les tissus
Les muscles, la peau, les organes, les cheveux ou les ongles contiennent tous des protéines. Après une blessure ou un effort physique, c’est grâce à elles que le corps se reconstruit.
Produire des enzymes et des hormones
Sans protéines, ton corps ne peut pas produire certaines hormones (comme l’insuline) ou enzymes digestives essentielles.
Soutenir le système immunitaire
Les anticorps, ces petites sentinelles qui combattent les infections, sont eux aussi des protéines.
Apporter de l’énergie
En cas de besoin, les protéines peuvent aussi servir de carburant, même si ce n’est pas leur rôle principal.
Produire vos propres protéines présente de nombreux avantages :
Autonomie alimentaire : Réduisez votre dépendance aux chaînes d’approvisionnement externes.
Durabilité : Les protéines locales ont un impact environnemental réduit par rapport aux sources industrielles.
Économie : Produire vos aliments coûte moins cher que de les acheter.
Qualité et fraîcheur : Vous contrôlez la production, garantissant des aliments nutritifs et sains.
Les protéines locales ne sont pas réservées aux agriculteurs : elles peuvent s’intégrer dans la vie quotidienne de tous.
Les légumineuses Les légumineuses, ce sont des plantes dont on consomme les graines riches en protéines.
Elles font partie de la famille des Fabacées (ou Papilionacées), et comprennent des aliments bien connus : haricots, lentilles, pois, fèves, pois chiches, etc.
Elles ont un super-pouvoir : grâce à leurs racines, elles peuvent fixer l’azote de l’air dans le sol, ce qui améliore naturellement la fertilité de la terre.
Autrement dit, elles nourrissent à la fois les humains et le sol.
Elles sont une excellente source de protéines végétales. Faciles à cultiver et très nutritives, elles peuvent être produites dans des espaces réduits.
1. Choisissez vos légumineuses
Haricots, pois chiches, lentilles, fèves ou pois : choisissez des variétés adaptées à votre climat.
2. Préparez votre espace de culture
Jardin : Plantez directement en pleine terre dans un sol riche et bien drainé.
Balcon : Utilisez des pots ou des jardinières profondes avec un mélange de terre et de compost.
3. Entretenez vos plants
Arrosez régulièrement mais sans excès.
Fournissez un support (comme un tuteur) pour les plantes grimpantes comme les haricots.
4. Récoltez et stockez
Récoltez vos légumineuses lorsqu’elles sont bien mûres.
Conservez-les dans des bocaux hermétiques pour une utilisation prolongée.
Astuce : Les légumineuses enrichissent naturellement le sol en azote, ce qui favorise les autres cultures.
Les œufs sont une source de protéines complètes et faciles à produire, même dans un petit espace.
1. Installez un poulailler adapté
Préparez un espace sécurisé, bien ventilé et suffisamment spacieux pour vos poules.
Assurez-vous que le sol est protégé contre les prédateurs et les intempéries.
2. Choisissez les bonnes races
Privilégiez des races adaptées à votre climat et connues pour leur ponte régulière (ex. : Sussex, Marans).
3. Fournissez une alimentation équilibrée
Offrez un mélange de graines, restes alimentaires adaptés et compléments en calcium (comme des coquilles d’huîtres broyées).
4. Récoltez les œufs quotidiennement
Ramassez les œufs tous les jours pour éviter qu’ils ne se cassent ou attirent les nuisibles.
Astuce : Deux à trois poules suffisent pour une petite famille, offrant une production régulière d’œufs frais.
On peut aussi produire des protéines animales sans se transformer en ferme industrielle. Avec quelques volailles (poules, cailles, oies) ou des lapins, on peut obtenir une petite production régulière de viande, adaptée à un jardin de taille moyenne.
Le lapin, c’est le roi du petit élevage.
Il a tout pour plaire :
– il mange de l’herbe, des fanes, des restes de légumes…
– il prend peu de place
– et il se reproduit vite, très vite (tu vois le genre).
Mais attention : qui dit élevage, dit aussi abattage.
Et là, il ne faut pas faire n’importe quoi. Le but, c’est que l’animal ne souffre pas, et que toi, tu sois à l’aise avec ce que tu fais.
L’idéal, c’est d’apprendre avec quelqu’un : un ami boucher, un chasseur, un ancien du coin, ou une personne expérimentée dans ton entourage.
Et bien sûr, il faut le bon matériel : pas question d’improviser.
La pisciculture artisanale, c’est une autre façon de produire des protéines animales, souvent méconnue dans les potagers familiaux. Pourtant, avec un peu de place et un bon aménagement, élever des truites, des carpes ou des tilapias, c’est tout à fait possible.
L’avantage ?
– La truite, par exemple, est riche en protéines et en oméga-3,
– Le poisson ne fait pas de bruit, ne sent pas, et peut cohabiter avec un système d’aquaponie, où ses déjections nourrissent les plantes.
Par contre, c’est un système plus technique : il faut gérer la qualité de l’eau, l’oxygénation, la température, et bien connaître les besoins de chaque espèce.
Idéal pour les bricoleurs motivés ou ceux qui veulent pousser plus loin leur autonomie, la pisciculture peut compléter efficacement un élevage familial. Et puis entre nous, manger son propre poisson fumé, c’est quand même la grande classe.
Même si ce n’est pas de la production au sens strict, la chasse et la pêche restent des options intéressantes pour diversifier ses sources de protéines.
L'avantage ?
On puise directement dans ce que la nature locale peut offrir. Du gibier en saison, du poisson d’eau douce toute l’année, des crustacés parfois… Mais attention, ce n’est ni garanti ni immédiat :
– C’est aléatoire,
– Ça demande du temps, du matériel,
– Et surtout, des compétences réelles.
Il faut aussi être en règle :
– Permis de chasse ou carte de pêche,
– Respect des saisons, des quotas, et du droit local.
C’est donc une stratégie complémentaire, à envisager en fonction de l’endroit où l’on vit. À la campagne, c’est plus simple d’avoir accès à des coins de pêche ou des terrains de chasse. En ville, c’est tout de suite plus compliqué.
Ca reste un vrai plus en cas de coup dur. Et puis franchement, un civet de lièvre ou une friture maison, c’est pas mal dans l’assiette !
Autre source locale de protéines : le lait. De chèvre, de brebis ou de vache, il apporte non seulement des protéines complètes, mais aussi du gras, du calcium et plein d’options de transformation : yaourt, fromage, beurre, kéfir…
L’élevage laitier à petite échelle, c’est possible, surtout avec une ou deux chèvres ou brebis.
Mais soyons clairs :
– Il faut s’en occuper tous les jours,
– Apprendre à traire proprement,
– Et maîtriser les règles d’hygiène, car le lait est fragile.
En plus, il te faudra de la place, de l’herbe, du matériel de traite, et parfois faire du fromage pour ne pas gaspiller quand la production est abondante.
C’est donc une option riche et polyvalente, mais plutôt réservée à ceux qui ont du terrain, du temps, et l’envie de s’y mettre sérieusement.
Pour les plus aventureux, des sources de protéines moins conventionnelles peuvent être cultivées facilement et durablement.
1. Microalgues (spiruline)
Installez un bac de culture d’eau douce dans un espace ensoleillé.
Récoltez la spiruline régulièrement pour l’utiliser dans vos plats ou smoothies.
2. Insectes comestibles
Élevez des grillons ou des vers de farine dans des bacs ventilés.
Ces insectes sont riches en protéines et faciles à entretenir avec des restes alimentaires.
3. Champignons comestibles
Cultivez des champignons (pleurotes, shiitakés) à l’intérieur dans un kit ou un substrat adapté.
Ils sont riches en protéines et peuvent être récoltés rapidement.
Astuce : Ces alternatives sont idéales pour ceux qui souhaitent diversifier leurs sources de protéines.
En cas de crise majeure ou de conflit prolongé, certaines sources de protéines, jugées aujourd’hui impensables, pourraient devenir vitales. Dans les villes assiégées ou en guerre, l’histoire l’a montré : rats, pigeons, cochons d’Inde, ou même insectes, ont été élevés pour survivre.
Le rat d’élevage, propre et nourri correctement, est herbivore, reproducteur rapide, peu bruyant, et riche en protéines. Le cochon d’Inde (ou cavia), déjà élevé couramment en Amérique du Sud pour sa viande, a les mêmes avantages.
Alors oui, c’est culturellement difficile à accepter, mais dans un contexte extrême, ce qui compte, c’est de survivre. Et mieux vaut y avoir réfléchi avant que d’attendre d’avoir le ventre vide pour s’y intéresser.
L’anticipation, c’est aussi ça : savoir reconnaître les ressources disponibles dans son environnement urbain, et être prêt à les intégrer si la situation dégénère.
Sur ce site
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Sur d'autres sites
https://survivalisme-urbain.fr/alimentation/elever-des-poules-pondeuses-jardin/
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